Paris – Lisbonne, 6h du mat’ Mi-novembre

Sur ce coup là, je l’avoue bien volontiers, j’ai eu le cul bordé d’nouilles 😉
Je pars au Cap Vert avec des potes et sur le 1er vol direction Lisbonne, un ami de la bande qui est en couple part pour s’asseoir à côté d’une demoiselle, châtain clair et souriante. Même à 6h du mat’ au départ de Paris, qu’on se le dise, c’est rare !

J’envoie à Bastien un clin d’œil des familles bien grillé histoire qu’il percute rapidement que son siège serait à mon inconnue et moi-même bien plus profitable.

Pure règle de politesse sans sous-entendu (et presque sans arrières pensées ☺

⁃ Moi : Bonjour !
⁃ Elle : Bonjour.
Sobre.

Puis, les consignes d’usages concernant la sécurité et autre charabia en portugais passées, je m’adresse à ma voisine lui demandant si elle est de cette nationalité.

En répondant par la négative je rebondis en disant qu’elle part avec un sérieux handicap. Elle rigole et me répond un “nan mais j’rêve” – avec le sourire.

On peut y aller, la glace est brisée.

Étape 2 : quelques questions d’usage.

Qu’est ce qui t’amène à Lisbonne ?
Elle m’explique rendre visite à “un ami” au Sud de Faro, en Algarve. Cet ami possède une ferme et ils se sont justement rencontrés lors d’une expérience de woofing à l’étranger.

Elle travaille au siège d’une ONG après avoir fait un Master de droit dans mon quartier parisien qu’elle déteste ! Voilà une première contradiction qui vient nous pimenter le débat !

Elle se demande si elle quitte Paris dès janvier (nous sommes le 11 novembre 2017) en restant dans l’humanitaire mais sur le terrain cette fois.
(Si on se revoit, faut pas traîner mon gars)

Elle me pose des questions à son tour et me montre une lichette d’intérêt. Mais t’emballe pas, la route est longue et tu ne connais (quasi) rien d’elle.

On s’endort, c’est légitime, il est 6h45, elle comme moi avons du nous lever sur les coups de 4h. Réveillés par le petit dej servi, qu’elle refuse, notre partie de ping-pong peut reprendre.

Le panorama à travers le hublot à côté de son siège est sublime, on a le droit à un lever de soleil. Je suis amoureux des couchers donc quand j’ai le droit à son opposé je m’empresse de le shooter. Elle me charrie en disant : “ah tu fais partie de ces personnes qui prennent des photos du hublot”
Je lui réponds un sobre : j’adore !

Silence.

D’environ 3 minutes, je savoure mon pain camembert infâme en alternance de gorgées d’un café sans saveur. J’me régale.

J’enchaîne en disant qu’elle fait partie de ces gens qui portent des chaussures blanches et qui ne les lavent jamais, un sourire en coin.
Elle acquiesce et me renvoie le compliment en regardant les miennes. Je prétends être à cheval sur la propreté alors que mes godasses sont défoncées et que je les laisserai sûrement sur l’île au moment du départ.

Étape 3 : On passe un cap.

Comment tu t’appelles ?
Clémence.
Enchanté Clémence.

Regard vers elle et silence.

Enchantée……………….Max………imilien ?
(Elle a entendu mes potes m’appeler Max)
Pas loin mais trop long, Maxime.

Je lui dis qu’avec un indice comme Max, si elle m’avait appelé Wilfred j’aurais trouvé ça bizarre… elle sourit. Elle sourit beaucoup. Elle est agréable à regarder et à écouter.
Je sais que j’ai envie de la revoir, est-ce que ça se fera ?
On en est pas là, du tout, du tout, du tout.

Tu fais quoi dans la vie Clémence ?
Je taff pour une ONG.
Dans mon esprit : ok, t’es une idéaliste perchée !
Et à la fois on a besoin de ces personnes qui se donnent pour notre planète, de quelque manière et pour quelque cause que ce soit.

Je lui dis : donc c’est pratique car tu vois réellement comment est dépensé l’argent collecté et dans quel but !?

J’ai l’image d’hommes et de femmes qui investissent de leur temps, de leur argent et de leur énergie, sans compter les nombreux donateurs qui ne savent jamais vraiment la portée de leur générosité.

Elle me répond que sa boite fonctionne à l’ancienne et que la vieillissante direction aurait besoin d’un sérieux dépoussiérage, donc pas vraiment.

Elle me demande ce que je fais.
Je lui parle de mon activité de location d’appartements pour les touristes et de la création du blog qui m’excite davantage.

Cette nana à besoin d’émotions, j’pense que la partie business, elle s’en cogne. Alors adapte ton histoire mon brave !

Ceci dit elle me demande si à terme je pense pouvoir vivre de mon site. Je lui dis que j’ai confiance, enfin on verra !

On rebondit sur Paris, ses trajets en métro et son quotidien qu’elle arrose de généreux superlatifs tels que : “C’est l’angoisse, c’est l’enfer”.

Je déteste ces expressions que j’ai banni de mon vocabulaire. Je suis convaincu que les mots ont une réelle puissance alors autant choisir ceux imprégnés de positif.

Retour sur mon téléphone, je balaie l’Equipe Magazine et m’endors avant la fin d’un article sur le succès mondial du porridge !

Pause pipi, on s’aère l’esprit, parle avec mes congénères et retourne sur le ring.

3e round, le match avance.

Elle ouvre le bal : donc t’as des origines portugaises ?
Moi : Pas du tout.
Elle : Espagnoles ?
Moi : En effet.
Elle : Moi aussi mais lointaines.
Moi : Quelle partie du pays ?
Elle : Séville.
Moi : C’est moche comme ville, petit rire.
Elle : Ah bon !? J’ai entendu dire que c’était trop cool.
Moi : Oui c’est vrai en plus, j’y suis allé, j’ai bien aimé.
———–/-

Elle : Et en France ?
Moi : Je viens de Nevers, tu vois ou c’est ?
Elle : Ok, oui je vois bien.
Moi : Dans le sud ouest à côté de la Côte Basque.
Elle : Tu m’test !?
Moi : Oui, c’est plein centre à 2h de Paris.
Elle : Okay t’es comme ça !

Après une présentation power-point sur l’attrait touristique de ma ville d’origine, on peut l’affirmer, notre complicité est naissante. Vamos.

T’as plus de 25 ans Clémence ?
J’en ai 24. Attends, oui c’est bien Ça.
Mais t’as arrêté tes études ?
Pourquoi ?
Parce que t’es jeune !?
J’ai tenu jusqu’au master, puis j’ai taffé 1 an dans une banque, ça m’a rendue ouf.
Après un voyage en Afrique du Sud j’ai décidé de me lancer dans le volontariat.
De quel type ?

C’est long, mais je suis passionnée par les primates !
Et qu’est ce qui te passionne chez eux ?
Ils me fascinent..!
Ok, merci.

Je sens qu’on est pas loin d’atterrir, il est temps de passer la seconde mon garçon.
Je te propose quelque chose Clémence…
Oui ?
Je t’emmène dans un endroit que j’aime bien dans mon quartier si tu devines ce que c’est.
Ok
C’est un endroit qui pouvait accueillir 17 000 personnes à l’époque.
Un bar !?
Mais non !
Ahhh, des arènes nan ?
C’est ça.

Le deal porte ses fruits, je récupère son numéro, on se fait la bise et Bastien qui regarde la scène du haut de ses 2 mètres me dit que c’est bien engagé : « elle te dévore du regard man ! ».

Je prends une petite heure pour écrire ces lignes dans le second vol qui nous conduira sur l’ile de Sal au Cap Vert. Je suis amusé et je me sens veinard de savoir provoquer ce genre de rencontres qui sortent de nulle part. On ne sait pas ou ça ira et dans le fond qu’importe ! Son sourire m’a déjà fait voyager pendant 2 heures et on n’est pas à l’abri d’une belle histoire…

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